Gagnez en efficacité en ne traitant que les arguments qui se qualifient comme objections.

Table des matières

Aperçu

Lorsqu’une objection potentielle est soulevée (un argument en faveur d’un changement), vérifiez si elle révèle des conséquences négatives d’un statu quo ou propose un moyen pertinent d’atteindre vos objectifs.

Analysez et affinez chaque argument si nécessaire, afin d’éliminer les idées fausses, dissiper les malentendus et distinguer les faits des simples préférences ou opinions. Si vous établissez que ce qui reste de l’argument est une objection, passez à Résoudre l’Objection.

Travailler avec des arguments

Pour un dialogue constructif, comprenez que tout argument repose sur une série d’affirmations : chacune sert de fondement à une conclusion.

Chacun des postulats de l’argument peut être examiné individuellement, et lorsque cela est fait, nous pouvons analyser si oui ou non la conclusion qui découle de ces postulats a résisté au test.

Il est utile de présenter l’argument d’une manière qui rend les postulats et la conclusion, évidents, par exemple comme ceci :

1 Premier Postulat
2 Second Postulat
– – – – – – – –
Par conséquent: Conclusion

Facilitateur : invitez le groupe à lister les postulats, expliquez la conclusion, puis reprenez la main.

Dans certains cas, noter ces éléments sur un tableau physique, numérique ou même dans un chat peut être utile.

Avec un argument exposé de cette façon, le groupe peut concentrer les questions pour comprendre l’argument en fonction de chaque revendication spécifique, et signaler toute revendication avec laquelle ils ne sont pas d’accord. Chaque désaccord peut être présenté en utilisant la même méthode que ci-dessus.

Lorsqu’un postulat a été convenu, marquez ça comme fait, lorsque le dialogue révèle un postulat caché, il suffit de l’ajouter à la liste. Si un postulat s’avère invalide, retirez-le. L’enregistrement des progrès de cette façon permet de s’assurer que tout le monde est en phase avec l’état actuel d’un argument.

Lorsqu’un accord semble hors de portée : Dans un groupe, il peut parfois s’avérer impossible de résoudre immédiatement un désaccord sur une revendication spécifique relative à une objection potentielle, souvent parce que le groupe manque de données, de connaissances ou d’expertise. Lorsqu’une telle situation se produit, un moyen d’y faire face consiste à recadrer l’objection potentielle autour de cette incertitude spécifique. Si l’argument amendé est considéré comme une objection, elle peut ensuite être intégrée en modifiant la proposition avec une disposition supplémentaire pour établir les faits concernant la revendication controversée.

Un processus pour tester si un argument se qualifie d’objection

Ce processus pour tester si les arguments se qualifient comme des objections, est une variante de la pratique Prise de Décision Raisonnée.

Étape 1 : Présenter l’argument avancé comme une objection potentielle.

Étape 2 : Comprendre l’argument.

Étape 3 : Vérifiez si tout le monde s’accorde à considérer l’argument comme une objection (par exemple, en levant la main pour signaler un désaccord). Les raisons des désaccords sont présentées à l’étape suivante.

  • S’il n’y a pas de désaccord, l’argument se qualifie comme une objection et vous pouvez maintenant commencer à résoudre l’objection.
  • Sinon, prenez un désaccord potentiel à la fois, et :

Étape 4 : Examinez les raisons du désaccord :

  • Si le désaccord prouve que l’argument initial est partiellement ou totalement faux, ou qu’il ne se qualifie pas comme une objection, passez à l’étape suivante.
  • Sinon, revenez à l’étape 3 pour vérifier s’il y a d’autres désaccords.

Étape 5 : Intégrer les informations révélées à l’étape précédente avec l’argument original :

  • Si l’argument est toujours valide, reformulez-le et revenez à l’étape 3 pour vérifier s’il y a encore des désaccords.
  • Sinon, vous avez démontré que l’argument original n’est pas une objection.

Un processus pour tester si un argument se qualifie d'objection

Vous trouverez ci-dessous de plus amples conseils sur la façon de passer par chaque étape. Comme pour toutes les pratiques S3, votre approche du test des objections peut être adaptée en fonction de votre contexte.

Étape 1 Présenter l’argument

Présenter l’argument avancé comme une objection potentielle.

Le facilitateur demande à la personne ayant l’objection potentielle : Veuillez expliquer votre argument.

Étape 2 Comprendre l’argument

Assurez-vous que tout le monde comprend l’argument.

Le facilitateur demande à tout le monde : Des questions pour comprendre l’argument ?

Tout le monde : Si vous ne comprenez pas, intervenez et posez une question de clarification. La personne qui présente l’argument explique davantage, jusqu’à ce que tout le monde comprenne.

Étape 3 Vérifier le désaccord avec l’argument

Les gens tiennent compte de l’argument et indiquent ensuite s’ils ne sont pas d’accord.

Tout le monde: Réfléchissez par vous-même et demandez-vous si l’argument présenté peut être qualifié d’objection ou non.

Remarque : Si un groupe est nouveau dans le processus, le facilitateur pourrait explicitement inviter tout le monde à réfléchir par lui-même : Pensez-vous que cet argument soit qualifié comme une objection ?

Le facilitateur demande : Quelqu’un est-il en désaccord total ou partiel, que cet argument se qualifie comme une objection ? Si c’est le cas, veuillez lever votre main.

  • S’il n’y a pas de désaccord, l’argument se qualifie comme une objection. Vous pouvez maintenant commencer à résoudre l’objection.
  • Si quelqu’un n’est pas d’accord, continuez à l’étape suivante.

Étape 4 : Examiner le raisonnement derrière un désaccord

Choisir une des personnes ayant levé la main et avec le même processus utilisé pour tester les arguments, déterminer si les raisons de leur désaccord sont valides ou non :

4.1. Présentez la raison du désaccord : Invitation du facilitateur : Veuillez expliquer pourquoi l’argument original est totalement ou partiellement incorrect.

4.2. Comprendre la raison du désaccord : Invitations du facilitateur : Y a-t-il des questions pour comprendre cet argument ?

4.3. Vérifier s’il y a des désaccords avec le désaccord : Le facilitateur demande : Est-ce que quelqu’un est en désaccord total ou partiel avec la validité de cet argument ?

  • Si personne n’est en désaccord : l’argument du désaccord est considéré comme valide. Aller à l’étape 5.
  • Si quelqu’un n’est pas d’accord : examinez le raisonnement qui sous-tend le désaccord (voir l’étape 4) jusqu’à ce que vous arriviez à un argument avec lequel personne n’est en désaccord. Ensuite, prenez chaque argument précédent tour à tour – en vérifiant s’il reste quelque chose et/ou s’il doit être modifié ou abandonné (voir étape 5 pour la façon de le faire) – jusqu’à ce que vous reveniez au désaccord initial.

Étape 5 : Intégrer les informations révélées à l’étape précédente avec l’argument original :

Le facilitateur demande à la personne qui a présenté l’argument original : “Que reste-t-il de votre argument ?”

L’auteur de l’argument peut l’affiner, le reformuler ou l’abandonner s’il ne repose plus sur aucun fondement.

  • Si l’argument est toujours valide, reformulez-le et revenez à l’étape 3 pour vérifier s’il y a encore des désaccords.
  • Sinon, vous avez démontré que l’argument original n’est pas une objection.

Test récursif des arguments et exploration des désaccords

Guide du Facilitateur : Tester les Objections Potentielles